VOS CARNETS DE VOYAGES



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Voyage en Laponie finlandaise du 03/10/18 au 10/03/18

Par Gilberte et Jocelyne

 

Souvenirs de Laponie


Nous sommes en Laponie finlandaise, à Inari. Cette petite ville, au bord du lac du même nom, se situe sur la route du Cap Nord et fait frontière avec la Russie à l’est et la Norvège à l’ouest.

Par une belle et froide journée de mars, nous chaussons nos raquettes pour aller visiter un village Saami, peuple qui vivait autrefois de la pêche et de l’élevage de rennes. A cette époque de l’année, ce peuple, semi-nomade, a déserté le village et ne reviendra qu’à la fonte des neiges. Le sentier traverse une immense forêt de conifères. Ici et là, on distingue des traces de rennes ou de lièvres. Si nous sortons du chemin, nous enfonçons jusqu’aux cuisses ; la neige est légère, bien plus blanche que chez nous, et elle scintille au soleil. Il fait bon, c’est-à-dire que le thermomètre marque moins 20 degrés.

Au sortir de la forêt, nous découvrons des maisonnettes en rondins. L’une d’elles est meublée avec table et chaises et, quel bonheur, un fourneau en pierres où nous nous empressons d’allumer un bon feu. Un autre chalet abrite une importante réserve de bois et un autre encore des toilettes sèches. Le village est prêt à accueillir son monde au printemps. Un peu à l’écart, en pleine nature de Pielpajärvi, on découvre un joli édifice pittoresque en bois, une église luthérienne, qui figure parmi les plus anciens bâtiments de Laponie finlandaise.

Sur le lac, des pêcheurs s’activent à découper des trous pour y jeter leurs appâts. On ne restera pas assez longtemps sur la glace pour admirer leurs prises : il fait bien trop froid.

En longeant la rivière Alakoski toute gelée, on a peine à imaginer qu’une rivière coule sous cette épaisse couche de glace recouverte de neige étincelante. On serait presque moins étonné d’y voir un ours blanc se dandinant au soleil. Pourtant, ça et là, on aperçoit la rivière qui gronde sous une voûte de glace bleutée et frangée d’une dentelle de glaçons. A certains endroits bien précis, des traces de rennes ; ces animaux savent d’instinct où ils peuvent traverser la rivière sans danger.

Une balade sur le lac Inari nous a plongés dans un immense espace blanc. Par moment, le ciel semblait rejoindre le lac gelé et on ne distinguait plus la ligne de l’horizon. 


Cette nuit, les conditions seront remplies pour admirer une aurore boréale ; il fait très froid, le ciel est dégagé et nous nous trouvons en dehors de toute pollution lumineuse. Il suffit de sortir dans la nuit noire et de regarder vers le nord. Soudain, un déluge de nuées colorées zèbre le ciel. Des teintes vertes, bleues ou jaunes jaillissent au cœur de la nuit polaire. Un spectacle féerique de toute beauté !

Gilberte G. et Jocelyne K.


Voyage au Sultanat d'Oman du 26/12/15 au 10/01/16

Par Françoise

 

Découverte du Sultanat d'Oman: embarquée dans cette aventure par Bruno, le guide, le concepteur du  voyage, le passionné qui veut en 15 jours nous faire percevoir, ressentir, toutes les facettes , les contrastes , les ambiances de ce pays, de part ces paysages mais aussi les peuples qui le compose. Accompagné d'Ibrahim, 2 ème Chauffeur qui discrètement, par petites touches, nous donne aussi a  percevoir son pays. Quatre parisiens et une provinciale( moi même, acceptent cet embarquement. Je veux bien vous en faire partager quelques instants. Cela permet de prolonger la magie de ce voyage ou je ne partagerai qu'une infime part de mes ressentis, tellement cela était intense.

 

Je ne sais si transparaîtra, au travers de l'écriture, une dimension de ce voyage qui était faite des échanges, des  débats d'idées, de franches rigolades, fort de l’expérience et du vécu de chacun. Cela  amenait une couleur supplémentaire, d'une grande richesse... Je vous remercie de cette intensité et de cette ouverture au monde. Pour agrémenter toutes nos journées, les déjeuners indiens ou l'on a goûté tous les styles de riz parfumés, plus ou moins épicés avec d'excellentes viandes ou poissons grillés. Les petites collations lors des arrêts ou l'on n'est jamais sur si la commande est bien entendue, mais le petit signe de tète qui approuve ou pas , est toujours la ! Bien sur le soir, au bivouac, une fois le coin thé préparé, les cuisiniers Bruno et Ibrahim préparaient en belle harmonie notre repas du soir.

 

Première découverte pour moi d'un pays d 'Arabie: la visite de la grande mosquée de Mascate, d'une grande beauté, impressionnante.  On se sent accueilli. Les Omanais autour d'un thé et de partage de dattes  ont envient, nous invitent  a essayer de comprendre leur religion dans un esprit d 'ouverture aux autres sans parti pris. Un des buts du voyage est bien d'essayer de s'ouvrir a d'autres fonctionnements, d'autres cultures ...cela ne veut pas dire que l'on s'y reconnait ou l'approuve ...mais cela enrichi et donne envie de comprendre !

 

Les trois premiers jours nous nous imprégnons des hauts massifs montagneux du Nord, au djebel Akdhar : montagnes arides , ou sur le plateau de Sayq des villages s'accrochent à ses flancs: les cultures en terrasses de grenadiers, rosiers, herbage pour nourrir leur bétail ou l'on sent une population qui perpétue une agriculture ancestrale ,exigeante. Survivra t elle encore longtemps ? Le charme des premiers bivouacs, accompagnés des troupeaux de chèvres et des ânes qui veulent agrémenter notre nuit: au grand bonheur de Bruno qui s’emploie une partie de la nuit à les chasser pour nous permettre un bon repos ! Puis le 1er souk traditionnel et visite de la citadelle ou se côtoie deux mondes, et toujours cet accueil , confiance, déambulation tranquille sans contrôle ou tu es libre, en toute sécurité. On croise les Omanais mais peu d'enfants, de femmes.

 

Le dejbel Shams, aux routes aux dénivelés impressionnants et la découverte du  Canyon Wadi Ghul, avec le vol des vautours blancs d’Égypte, les chèvres  au long poils qui  nous accompagnent sur le vertigineux sentier de cette rando ensoleillée. Espace très minéral , on a du mal a l'imaginer avec l'eau coulant a flot. Vraiment très dépaysant pour une montagnarde des Alpes. Misfah al Arbeen et sa palmeraie ou nous déambulons l'après midi en se questionnant sur le monde. Je crois que le contraste entre tout ce mineral et l'écrin de verdure de la palmeraie, du travail des hommes qui transparaît ici,amène a se requestionner sans cesse; c 'est aussi je pense l'alchimie de ce groupe.

 

le 1 er désert : celui des Wahibats , les premiers dromadaires, campement de bédouins, on n'est jamais seul même dans le désert ! Montée sur la dune , pieds nus, sous un intense soleil, ciel bleu limpide, 1 ère nuit a la belle étoile, ciel étoilé, étoiles filantes, le bonheur ! Et le plaisir au petit matin de faire sécher les sacs car finalement le désert peut être très humide. Puis c'est la plongée sur l’océan indien, village de pécheurs...

 

L'embarquement sur le ferry pour l’île de Masirah: avoir un guide c'est super, car comprendre ou pas tous les codes pour un embarquement dans les règles de l'art, il faut un peu de patience ! 1h30 de traversée et nous voila pour deux journées à la découverte de l’île: 1 ère baignade: un peu de rouleaux, eau a 27°! Plages ou viennent pondre les tortues - nous n'en verrons que les traces ou restent de coquilles, carcasse - plages qui nous ramènent a l'enfance avec cette envie de chercher le plus joli coquillage, caillou , bois, et tout le monde apprécie: pas que les filles, d'ailleurs !

 

Bivouac au bord de l’océan berce par les vagues. On change d'ambiance: mouettes, goélands , Bernard l’Hermite, les pécheurs au petit matin qui relèvent leur filet sur de petites barques, les "boutres" qui se fondent sur l'horizon. Petite rando dans l'oued, ou nous retrouvons les vautours d’Égypte. Nouveau bivouac au bord de l’océan, immense  plage de coquillages roses, sable blanc, dunes et acacias en bonsaï géant: magique ! Et toujours ce sentiment de liberté de pouvoir se poser ou bon nous semble,  prés du domaine des pécheurs et sa petite mosquée rudimentaire, dont on utilise avec parcimonie leur point d'eau douce: bien agréable après la baignade.

 

Transfert pour entrer dans le Rub Al khali. Pas facile de retrouver la bonne piste quand surgit au milieu de zone désertique, un portail pour délimiter un nouveau jardin? des palmeraies , des incroyable rangée de poteaux électriques, des jardins ou l'on fauche l'herbe pour les troupeaux: vraiment très décalé de sentir le foin et de voir ce bédouin sur son tracteur. Oman est un pays en constante évolution: des travaux de constructions dans toutes les villes ou village, des infrastructures routières au top, des chantiers et le nombre de fois ou l'on entendait Bruno dire: tient c'est nouveau cela !

 

Puis deux jours magiques, d'intenses émotions dans ce désert de grandes dunes ou je me suis régalée de mes bivouacs à la belle étoile, merveilleux, époustouflant pour qui le désert a un langage. Monter, s'essouffler quand on ne prend pas la bonne crête, reculer, s'agripper aux grains de sable pour atteindre la crête, découvrir ces dunes à perte de vue. Dunes, grains de sable d 'une finesse et douceur, ces arabesques, ces courbes très féminines ou crêtes abruptes, les nuances d'ocre, de bleuté, de blanc, de gris, couleurs infinies suivant la lumière, l'angle de vue, en perpétuel changement, quelques arbustes perdus la au milieu. La magie des traces ,de cette multitude d'insectes, petits animaux qui peuplent ces lieux. La sérénité, le silence qui se dégage lorsque vous êtes a la cime, vouloir toujours allez chercher l'autre sommet, le froid, le chaud sous la plante des pieds et le bonheur de dévaler ces pentes en courant. Se pencher et ramasser des géodes, la magie de ces espaces la ! Inoubliable ! Juste envie d'y être encore. l'entrée du village et  les troupeaux de chameaux au pelage noir contrairement a ceux rencontrés qui sont très clairs. il faut bien poursuivre notre périple pour rejoindre le Dofhar même si l'envie de prolonger ces instants est grande.

 

Visite de la cite antique de Kor Khori, ou les chameaux déambulent sur le sit , et vont prendre leur bain dans une baie verdoyante ou l'on aperçoit des flamants roses, des hérons.les deux derniers bivouacs au bord de l’océan sur la baie de Mirbat : roche plutôt noire, ou lorsque l'on cherche son chemin dans ce dédale minerai lunaire, on dérange des gazelles. Mirbat, le port de pèche, boutres, barques,  son vieux village abandonné ou chaque porte ou fenêtre au contour  font courir notre imagination. Le Dofhar  ou l'on peine   a imaginer les Wadi tout en verdure ou l'eau coule a flot mais les gras chameaux, les arbres majestueux attestent de sa présence. Autre ambiance, autres émotions !

Notre périple se termine dans le sud avec Bruno et Ibrahim a Salalah : son souk embaumant les senteurs de l'encens,  un dîner typique de brochettes et galettes, bon régal et le retour sur Mascate se précise.

 

A Mascate le club des cinq profite de cette dernière journée pour déambuler le long du port  de Mascate, dans le souk  ou règne une animation familiale que nous avions peu perçu a ce jour. Je reste très sensible a la manière dont les pères portent avec délicatesse leur bébé, l'intensité des regards échangés, avec un naturel et une immense tendresse, si le monde pouvait fonctionner à partir de ces regards  serait ma conclusion, car il y a encore tant a exprimer sur ce voyage que cela va nourrir mes pensées longtemps, et un dernier mot, a votre tour de vous laisser vous embarquer ! La découverte sera encore différente car ce pays est en perpétuelle évolution mais j’espère que vous en percevrez toujours cette authenticité.

 

Merci a tous.

 

F. M.